L’Halloween ! Cette période festive où on a toujours un bonbon, un chocolat ou sac de croustilles à portée de main!
Ça donne une petite dose d’énergie, durant cette période grise de l’automne. Du moins, c’est ce qu’on peut prétendre pour se donner bonne conscience !
L’automne, l’envie de bouger diminue, on se sent moins coupable de rester à la maison, en « mou » sur le divan, alors qu’il fait froid et gris dehors ! On se sent parfois plus stressé, fatigué ou déprimé durant cette période.
Avez-vous remarqué ? Lorsqu’on se sent fatigué et stressé, on est davantage attiré vers les aliments gras, salés & sucrés.
Pour ma part, ma drogue de prédilection est le chocolat. Quelle est la votre ?
Science et malbouffe
Nous avons tous, depuis la naissance, un système de récompense interne (traduction de l’anglais : « Brain Reward System »). C’est la recherche d’une sensation d’euphorie et d’une forte dose d’énergie.
Ceci est associé à la libération d’endorphines dans le corps. Elles peuvent être libérées grâce à divers stimulants. Voici des exemples :
- L’allaitement chez les bébés;
- L’activité physique;
- Certaines arômes (ex : vanille);
- Les aliments avec une forte teneur en sel, sucre & gras ;
- Certains jeux vidéo;
- Sex & Drugs & Rock & Roll (hé hé);
- Etc.
Opioïde et dopamine
Ces stimulants libèrent plusieurs substances dont, les deux suivantes qui nous intéressent :
- Les opioïdes : procure une sensation d’euphorie
- La dopamine : c’est ce qui nous pousse à en vouloir encore et de plus en plus.
Le piège de la dopamine, c’est justement que le corps peut s’habituer à ces stimulants et avoir besoin d’une plus grande quantité pour ressentir la même sensation. C’est ce qui peut occasionner l’abus et la dépendance aux stimulants, dans certains cas.
Les vilains ingénieurs alimentaires
Les ingénieurs alimentaires des grosses chaînes de malbouffe ont étudié soigneusement leurs ingrédients, pour vous rendre « accros » !
Prenons, par exemple, un sac de croustilles.
Tout a été étudié : la sensation du sac quand on l’ouvre, le croustillant de la patate tranchée, le goût, etc. Tout a été calculé pour maximiser la libération d’opioïdes, et par conséquent, maximiser la libération de dopamine. La dopamine vous poussera à en manger de plus en plus et à rechercher ce type de collations (plutôt qu’un fruit, par exemple).
Stress + fatigue = malbouffe
Pourquoi recherche-t-on une poutine plutôt qu’une carotte en situation de stress et de fatigue ?
D’abord, je n’apprends rien à personne en énonçant ceci : nos vies sont truffées de sources de stress (ex : travail, argent, famille, médias sociaux, problèmes de santé, etc.).
Ainsi, lorsque notre niveau d’énergie est trop bas et que l’on se sent tendu et stressé, notre cerveau réagit et saute sur un aliment qui procurera une grosse dose d’énergie, tout de suite.
C’est pourquoi les aliments gras, salés et sucrés sont priorisés par notre cerveau (plus précisément, par le système limbique).
Malheureusement, c’est une très mauvaise stratégie. Ces aliments ne nous libèrent que très temporairement du stress et du manque d’énergie, puis nous plongent dans un état pire qu’avant de le manger.
Comme on se sent encore plus fatigué, on recherche encore ces aliments, et ainsi de suite, pour être entraîné dans un cercle vicieux plutôt malsain.
Quelques conseils d’ergothérapeute :
Les ergothérapeutes sont impliqués dans toutes les activités significatives d’une personne. On peut dire que manger, c’est significatif pour la majorité des gens, peu importe l’âge ! Voici mes conseils :
- Essayez de reconnaître quand vous vous sentez tendus et fatigués
- Reconnaissez, sans jugement, les signaux que votre cerveau vous envoie (« vas chercher une barre de chocolat, une poutine, un Big Mac, un café au Tim, etc. »).
- Dans ces moments, essayez de trouver des stratégies mieux adaptées pour vous, qui vous redonnerons une dose d’énergie. Voici quelques stratégies à essayer :
- Prenez une marche (ou toute autre activité physique);
- Prévoyez des collations plus nourrissantes qui vous procureront de l’énergie sur du long terme;
- Prenez quelques respirations dehors;
- Limitez les tentations au bureau ou à la maison (si vous n’avez pas de chocolat, vous ne pourrez pas en manger!)
- Si, malgré tout, vous avez encore ce besoin de plonger la main dans un sac de bonbons d’Halloween, gâtez-vous !
Joyeux Halloween !