École primaire: comment garder l’attention de mes élèves durant la causerie?

Par Sabrina St-Onge

Vos élèves ont sûrement beaucoup d’histoires à partager le lundi matin, en classe, durant la causerie.  Alors que vous êtes tous assis en rond sur le tapis, les sujets se multiplient: « le dodo chez mamie », « la fête de mon MEILLEUR ami », etc. Chacun a une histoire passionnante à raconter. Les discussions peuvent rapidement devenir cacophoniques! De plus, il est difficile de maintenir l’attention de ces petites boules d’énergie plus de 10 minutes!

Voici quelques conseils d’ergo pour rendre votre matinée « causerie » plus plaisante avec vos élèves:

Ambiance « ZEN »

Commencez par créer une ambiance propice au calme à l’arrivée des élèves! Par exemple,  gardez les lumières fermées, faites jouer une musique douce et habituez les élèves à chuchoter en arrivant le matin. Aussi, invitez les élèves à se déplacer «à pas de souris» en allant s’asseoir au sol pour les maintenir dans un état de calme.

À chacun son espace

  • Assurez-vous que le coin causerie est suffisamment grand pour votre groupe. Si ce n’est pas le cas, c’est la première étape à s’occuper! D’abord, déplacez les bureaux et les meubles. Ensuite, Procurez-vous un tapis de sol de style « casse-tête ». Vous en trouverez au Dollorama!
  • Délimitez l’espace de chaque élève par un petit coussin ou un cercle en carton identifié à son nom. Assurez-vous qu’il y a une distance acceptable entre chaque élève. Cela permet d’éviter qu’un enfant entre dans la « bulle » de l’autre.
  • Idéalement, demandez aux élèves de garder les mêmes places à chaque causerie. La routine et la stabilité favorisent le calme.

Des besoins spéciaux pour des enfants spéciaux

Pour demeurer attentifs, certains élèves ont des besoins « sensorimoteurs » à combler. Je m’explique: pour calmer le cerveau des petits, il faut d’abord calmer le corps. Par exemple:

  • Un enfant peut se sentir plus calme en manipulant un petit objet dans ses mains.
  • Un autre peut se calmer plus facilement en mangeant une collation.
  • Un autre peut avoir besoin de sentir un poids sur son corps (ex : en déposant un toutou lourd sur lui).

Créez-vous un bac d’objets « sensoriels»

Créez-vous un bac avec divers objets: lézard lourd, petites balles molles ou avec des textures variées, petites couvertures, etc. Donnez la liberté aux enfants d’aller se chercher des objets à manipuler ou à prendre durant la causerie. Ainsi, vous les aiderez à demeurer attentifs!

Si vous manquez d’idées d’objets pour votre bac « sensoriel », allez fouiner sur les sites web des compagnies suivantes : FDMT et Solution Sensée. Ces compagnies spécialisées pour les enfants offrent des produits très intéressants et abordables pour répondre aux besoins sensoriels des enfants. Le dollorama peut aussi offrir des objets très convenables.

La collation : un moment propice pour lire un conte!

Lors de mes observations dans des classes de maternelle, j’ai fait une découverte intéressante. Les enseignants qui profitent du moment de la collation pour lire un conte ou raconter une histoire aux élèves ont un public plus attentif. La plupart des élèves réussissent à demeurer plus concentrés lorsqu’ils ont une stimulation dans la bouche.

Quoi faire des élèves qui « gigotent »?

Plusieurs hypothèses peuvent expliquer le « gigotage » des élèves… En voici deux plutôt courantes :

 

Hypothèse #1

Certains élèves n’ont pas assez de force dans les muscles du tronc pour demeurer assis. Les enfants « jello » sont souvent inconfortables car ils n’arrivent pas à maintenir la position assis en indien. Alors, ils gigotent! Cette situation peut être empirée si l’élèves a un surplus de poids.

Solution :

Offrez la possibilité aux élèves qui le désirent (si l’espace le permet) d’amener leur chaise lors de la causerie. L’acquisition d’un sac de poids  (beanbag) dans la classe pourrait aussi être judicieuse!

Hypothèse #2

Certains élèves ont besoin de bouger pour être attentifs. Après 5 minutes, ils ne tiennent plus en place et se promènent partout!

Solution :

  • Premièrement, prenez des micro-pauses actives aux 10 minutes pour vous dégourdir avec vos élèves! Vous pouvez chanter une comptine en bougeant ou mettre de la musique.
  • Deuxièmement, durant la pause, imitez deux animaux : l’œuf et le dauphin. Ces deux activités ne nécessitent aucun matériel et peu d’espace.
    • D’abord, l’œuf permet de développer les muscles fléchisseurs du corps.
    • Ensuite, le dauphin permet l’inverse, soit développer les muscles extenseurs. De cette façon, vous aidez les élèves à développer la force de leur tronc.

Voici les deux exercices :

  1. Œuf
  2. Dauphin

 

À lire :

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